La Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples (CADHP), juridiction avec laquelle la Côte d’Ivoire a pris ses distances, a rejeté jeudi 26 juin des requêtes de l’ex-président Laurent Gbagbo et de l’ex-Premier ministre Guillaume Soro qui estimaient que plusieurs de leurs droits avaient été violés.

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a rejetté jeudi 26 juin les requêtes de Laurent Gbagbo et de l’ex Premier ministre Guillaume Soro.

Ces requêtes contestaient la façon dont les deux hommes avaient été traités par la justice ivoirienne. Leurs condamnations à des peines de prison pour des affaires distinctes est à l’origine de leur radiation des listes électorales et donc de leur impossibilité de se présenter à la présidentielle de 2025, cinq ans après avoir été déjà écartés du précédent scrutin.

Rejet des recours

Dans un premier arrêt, jeudi, la CADHP, basée à Arusha en Tanzanie, a notamment estimé que Laurent Gbagbo « n’avait pas apporté la preuve de ses allégations » et a décidé que la Côte d’Ivoire n’a pas violé son « droit de participer librement à la direction des affaires publiques ».

La Cour a également affirmé que Laurent Gbagbo n’avait pas été victime de traitement inégalitaire. Dans un autre arrêt, la Cour a jugé la requête de Guillaume Soro « irrecevable » car il restait des « recours internes » au requérant lorsqu’il avait déposé sa requête.

En septembre 2020, dans des ordonnances provisoires, la CADHP avait pourtant exigé que les deux hommes soient remis sur la liste électorale et puissent être candidats. Mais quelques mois plus tôt, la Côte d’Ivoire avait « retiré sa déclaration de compétence » à la Cour estimant que ses décisions « portaient atteinte à sa souveraineté » et avait affirmé ne pas être contrainte par ces décisions.

Lire la suite ici